Une visite peu ordinaire, qui a commencé dans l’après-midi du samedi 22 mars sous une pluie battante, mais dans un vrai recueillement. Durant deux jours, les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ont fait escale dans notre paroisse, célébrées et veillées lors de deux nuits consécutives par une suite de paroissiens vaillamment inscrits au tableau de bord, afin de ne laisser à aucun moment la châsse de sainte Thérèse solitaire. Promesse tenue !

Les différents pôles de la paroisse s’étaient partagé l’animation des temps de prière devant le reliquaire, fleuri de roses comme l’autel. Au terme de la procession d’entrée, le Père Jean Bosco rappela le sens des reliques des saints : elles témoignent de leur présence spirituelle et de leur faculté d’intercession.

 

 

 

 Et d’inviter chacun de nous à déposer, dans les cartons placés devant l’autel, une demande particulière. « Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre » : en couverture du Livret distribué aux paroissiens pour les deux jours, le ton de certitude de cette affirmation doit nous encourager à supplier sainte Thérèse de nous aider dans notre chemin sur la terre, parsemé d’épines, mais dont beaucoup viennent de notre propre cœur…

Prière d’accueil de la paroisse appelant, par Thérèse, à un renouveau des vocations sacerdotales et religieuses, chants d’action de grâces, litanies de la Très Sainte Vierge Marie, litanie des saints, Mystères joyeux du chapelet (l’Annonciation, la Visitation, la Naissance de Jésus, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus au Temple) – le tout préparé et animé par Cercy-la-Tour – ont animé la première partie de l’après-midi. Le pôle de Dornes prit le relais, avec une prière au Père pour le remercier d’avoir embrasé l’âme de Thérèse de son amour miséricordieux, et à Thérèse pour qu’elle envoie la « pluie de roses » promise ! Chants et refrains de méditation rythmant la prière silencieuse ont marqué cette animation, avant que le Père Jean Bosco n’annonce le caractère particulier de la messe unique de la paroisse, le lendemain à 10h30. Car ce 3e dimanche de Carême était celui du premier scrutin de nos catéchumènes, Théo, Marjolaine, Pauline, Julie et Laetitia.

La proclamation de l’Evangile, selon la liturgie propre au parcours des futurs baptisés, ne serait pas celle de l’année C mais de l’année A, c’est-à-dire l’épisode de la rencontre de Jésus et de la Samaritaine, relaté par saint Jean. Rencontre d’amour et de vérité préparée par une prière adressée à sainte Thérèse dès ce samedi « pour toutes les personnes qui souffrent, qui sont seules, qui n’arrivent pas à confier au Seigneur leur douleur ». « Aidez-nous à faire de petites choses, et le Seigneur les rendra grandes. Nous comptons sur vous, sainte Thérèse, aidez-nous à les transformer » …

Le rassemblement de ce 3e dimanche de Carême a commencé dès 10h par la récitation du chapelet, celui des Mystères glorieux (la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de Marie). « Il est doux de prier ensemble le Ciel » ! Nos supplications sont montées aussi lors de la messe et des intentions de Prière universelle, dans notre monde où le courage de vivre est mis à rude épreuve au milieu des guerres, de la maladie, de l’absence de repères pour les jeunes. L’homélie du Père Jean Bosco, tout spécialement tournée vers nos catéchumènes, fut un appel à vivre la vraie vie, en faisant l’expérience concrète de Jésus. Comme Moïse face au Buisson ardent qui ne se consume pas reçoit la révélation du nom du Seigneur, « Je Suis » et comprend que rien n’a de consistance hors de Lui (1ère lecture), nous devons avoir conscience que tout n’est qu’illusion hors de Jésus. Nous prenons des ombres pour des réalités, mais Jésus, notre rocher, étanche seul notre soif (2e lecture). Comme la Samaritaine, nous devons reconnaître la vraie source. Et, pour les catéchumènes, faire l’expérience personnelle, au-delà du témoignage des accompagnateurs, que Jésus est LA solution, parce qu’il nous donne… TOUT ! Et en particulier une façon de concevoir le monde où l’on ne cherche pas à posséder des biens illusoires qui rendent malheureux, mais où l’on tend vers la patrie définitive : le Ciel.

 

Après le déjeuner partagé à l’issue de la messe, c’est Lucenay-les-Aix qui prit le relais de l’animation devant la châsse de sainte Thérèse, avec une belle prière au Sacré-Cœur de Jésus, « l’ancre de notre espérance », et à nouveau le chapelet avec la méditation des Mystères glorieux, scandé par des chants à la Vierge. La Machine et Decize prirent ensuite successivement leur part de la louange et de la prière, sur le même modèle, avant la préparation de la nuit.

Une prière d’action de grâces, à nouveau le chapelet et la litanie des saints et des chants à Marie (Ave Maria de Lourdes, Couronnée d’étoiles, Toi, Notre-Dame) ont accompagné le départ de la châsse de sainte Thérèse, le lundi matin, vers d’autres paroisses du diocèse. Une surprise au moment du départ : les enfants du collège Sainte-Marie sont venus chanter : « Regardez l’humilité de Dieu ». C’était beau !

Marie-Joëlle Guillaume