DIEU MARCHE AVEC SON PEUPLE

Messe unique à Fours le dimanche 29 septembre 2024

Présidée par le Père Florent Ringeval

 

 

Nous avions tous envie de mieux le connaître ! C’est pourquoi le Père Florent Ringeval, ordonné prêtre le 23 juin dernier à Saint-Etienne de Nevers et devenu vicaire à la cathédrale, avait été convié par le Père Jean Bosco, curé de notre paroisse, à présider la messe unique célébrée à 10h30 à Fours dimanche dernier. Une messe riche en messages d’accueil, d’ailleurs, puisqu’en ce dimanche 29 septembre était célébrée la 110ème Journée mondiale du Migrant et du Réfugié.

« Dieu marche avec son peuple », tel était le titre choisi cette année par le pape François pour son message et pour la prière à lire dans les paroisses à la fin de la messe. Auparavant, la liturgie n’y était pas allée par quatre chemins pour mettre le peuple dans les pas de Dieu. Ces exigences fortes du Seigneur, il revenait au Père Florent de les expliciter dans son homélie. « Dieu agit en dehors de nos cercles habituels », remarque-t-il après la lecture de l’évangile de Saint Marc où l’on voit l’un des Douze, qui s’offusque d’apercevoir un inconnu expulser les démons au nom de Jésus, s’attirer cette mise au point du Maître : « Qui n’est pas contre nous est pour nous ».  Auparavant, la première lecture, tirée du Livre des Nombres, montrait Moïse prenant la défense de deux hommes qui s’étaient mis à prophétiser sans être allés dans la nuée avec lui-même et les anciens pour y recevoir l’Esprit. « Serais-tu jaloux pour moi ? » demande Moïse à celui qui veut les arrêter. Moïse ne cherche pas à limiter l’action de Dieu. L’Esprit souffle où il veut. « Nous devons ouvrir nos cœurs pour recevoir des autres. Être attentifs à l’accueil que nous faisons au nom de notre foi. Chaque migrant est une occasion d’accueillir le Christ », conclut le Père Florent. Quant aux fortes condamnations de la Lettre de saint Jacques envers les riches refermés sur eux-mêmes, et aux terribles mise en garde de l’évangile de saint Marc face aux scandales qui atteignent « les petits » ou dégradent la dignité des pécheurs (« mieux vaudrait qu’on lui attache au cou une de ces meules… » ; (…) « mieux vaut entrer estropié dans la vie éternelle …etc. »), elles sont d’abord un appel à sortir du péché grâce à la miséricorde de Dieu et une incitation à voir en toute personne le reflet de l’action de Dieu sur nous.

La douceur de Dieu s’inscrivait bien dans le chant choisi pour la communion : « Recevez le Christ doux et humble / Dieu caché en cette hostie… ». C’est dans cette union intime avec la chair et le sang du Christ que nous avons pu lire, à la fin de la célébration, la Prière du pape François : « (…) Nous vivons sur la terre, mais nous sommes citoyens du ciel. (…) Aide-nous à ne jamais cesser de marcher, avec nos frères et sœurs migrants vers la demeure éternelle que tu nous as préparée. Ouvre nos yeux et nos cœurs pour que chaque rencontre avec ceux qui sont dans le besoin devienne une rencontre avec Jésus, ton Fils et notre Seigneur. Amen ».

Il restait au Père Jean Bosco à se faire l’interprète des remerciements – très applaudis – de toute la paroisse : au Père Florent lui-même, à qui a été remise une enveloppe au nom des paroissiens pour l’encourager dans son ministère ; à M. David Bongard, maire de Fours, pour son aimable mise à disposition de la Salle des Jeunes et des Loisirs pour le repas partagé suivant la messe, ainsi qu’à son adjoint pour les préparatifs.

Avant que nous ne recevions, à la sortie de l’Eglise, la petite image d’ordination du Père Florent – qui n’a pas manqué de rappeler à tous de garder le cœur ouvert pour des vocations !   – et le dépliant de l’ACNAM des mains d’Hélène Jourdier pour préparer les quêtes à venir, nous avons entendu le beau témoignage de Ferdinand, arrivé du Cameroun en 2022 et régularisé en avril 2024. Très bien accueilli, entré tout récemment à l’usine d’Imphy grâce à l’entremise de Louis Correa, très soutenu par le Père Jean Bosco et par Brigitte, ce chrétien fervent nous dit sa joie de s’intégrer chaque jour davantage. Sa femme et ses deux jeunes enfants viennent de le rejoindre. « Je suis la preuve qu’on peut traverser des choses très difficiles et s’intégrer. On ne peut pas oublier les séquelles de ce qu’on a vécu, mais on peut continuer à vivre de ce qu’on a fait de bien, avec le soutien de la communauté. Merci, merci, merci ».

L’apéritif (en présence active de M. le Maire !) et le repas partagé ont réuni ensuite une partie de l’assistance pour des échanges chaleureux, comme de coutume. Alléluia !

Marie-Joëlle Guillaume